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RDC : le gouvernement financera seul la construction de la centrale hydroélectrique de Grand Katende
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La construction de la centrale hydroélectrique de Grand Katende a été annoncée pour la première fois en 1960 et a connu de multiples retards et interruptions, mais Kinshasa semble désormais déterminé à le mener à bien, malgré les défis financiers.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a pris la décision de financer seul la construction de la centrale hydroélectrique de Grand Katende d’une capacité de 64 MW. C’était lors du 27ème Conseil des ministres, tenu le 20 décembre dernier. Cette option a été adoptée face à l’impasse causée par l’absence de suite de l’Exim Bank de l’Inde concernant le déblocage des fonds promis.
Initialement, le coût total du projet était évalué à 280 millions de dollars, avec un financement partagé de 168 millions de dollars pour l’Inde et le reste pour la RDC. Après plusieurs années de négociations, en juin 2023, l’Inde a annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit de 180 millions de dollars pour accompagner le projet.
Cependant, il semble que seulement une partie des fonds a été débloquée. Aucune communication officielle n’en a fait cas, mais dans le nouveau montage financier élaboré par le gouvernement, il est prévu que les revenus générés dès la première phase permettront de financer le service de la dette. Le mécanisme prévoit aussi des périodes de grâce pour la dette, permettant à la RDC de réinvestir les revenus de la première phase dans les phases suivantes.
De plus, le ministère des Finances a expliqué que cette approche permettra de démarrer rapidement les travaux tout en respectant les engagements financiers envers l’Inde. Techniquement, la nouvelle configuration organise le projet en trois phases, avec un mécanisme souple d’autofinancement prévu pour chaque étape.
La première qui s’achèvera en 24 mois, permettra de produire 16 MW et de desservir les villes de Kananga, Mbuji-Mayi et Tshimbulu. Les phases suivantes ajouteront progressivement 32 MW puis encore 16 MW.
« La RDC, ayant constaté que l’option de financement avec l’Exim Bank de l’Inde ne permettait pas de redémarrer immédiatement et d’achever ce projet dans un délai raisonnable, a choisi de le financer sur fonds propres. Cette option présente des avantages mieux adaptés et plus souples par rapport aux procédures liées aux accords de prêts », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
La relance de la centrale hydroélectrique s’inscrit dans un programme plus large de modernisation des infrastructures et de relance économique au Kasaï. Outre les milliers d’emplois prévus durant la construction, la centrale devrait stimuler l’activité économique locale et améliorer les conditions de vie des populations grâce à un accès accru à l’électricité. Il faut rappeler que le projet comprend la construction de la centrale et la mise en place d’une ligne électrique de 130 km reliant les localités de Kananga et de Mbuji-Mayi. Une ligne de 30 km est également prévue pour relier Kananga à Bukonde.
Les travaux, entamés en 2011 sous la supervision de la société indienne LPCC, avaient été suspendus en 2015 suite à une décision de New Delhi. En 2021, un audit de l’avancement du projet a montré que seulement 55 % des travaux de génie civil étaient achevés et 75 % des équipements électriques acquis, « mais ils pourraient ne pas être en état d’être utilisés ». Une partie de ces matériaux, entreposés dans différentes villes du pays, a été endommagée ou dépouillée d’une partie de leurs composantes, compliquant davantage la reprise des travaux.
Aucun calendrier n’a été annoncé pour la reprise effective des travaux ni pour la mise en exploitation des premiers 16 MW de la centrale hydroélectrique.
Olivier de Souza / ecofin
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Le premier ministre sortant, Jean-Michel Sama Lukonde, avait, lors de la 133e réunion du conseil des ministres, chargé Eustache Muhanzi Mubembe, ministre ad intérim de l'économie nationale, de suivre de près l’évolution des paramètres des prix des produits pétroliers dans les trois zones. Quelques jours après son instruction, un nouvel arrêté a vu le jour, revoyant à la hausse le prix des carburants.
Selon l'arrêté ministériel consulté mercredi 24 avril 2024 par ACTUALITE.CD, le prix d’un litre d’essence se négocie désormais à 3 475,00 FC à la pompe dans la zone d’approvisionnement Ouest de la République démocratique du Congo, augmentant de 3 225,00 FC. Selon le même arrêté, le prix d’un litre de gasoil, vendu auparavant à 3 215,00 FC, passe désormais à 3 465,00 FC; celui du pétrole passe de 2 650,00 FC à 2 900,00 FC, et le Fomi sera vendu à 2 084,00 FC au lieu de 2 005,24 FC.
Par ailleurs, dans la zone Nord, selon ledit arrêté, un litre d’essence, précédemment à 3 970,00 FC, est désormais fixé à 4 220,00 FC; celui du pétrole passe de 3 200,00 FC à 3 460,00 FC et le gasoil de 4 020,00 FC à 4 270,00 FC.
Selon Eustache Muhanzi, ministre ad intérim de l'économie nationale, cette nouvelle augmentation, qui intervient après celle du mois d'octobre 2023, se justifie par la volonté du gouvernement de préserver l’équilibre du système d’approvisionnement du pays en produits pétroliers et de réduire le coût budgétaire de la subvention pétrolière qui pèse sur le Trésor public.
Cette décision du gouvernement intervient au moment où la ville-province de Kinshasa semblait déjà faire face à une nouvelle situation de pénurie, comme en témoignaient les longues files d’attente dans les différentes stations-service. Cette situation démontre que, malgré la signature en août 2023 de l'arrêté interministériel fixant les mécanismes de mobilisation des fonds destinés au paiement des pertes et du manque à gagner des entreprises pétrolières, ces dernières continuent d'éprouver d'énormes difficultés pour s'approvisionner en produits pétroliers.
Clément MUAMBA
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Le président Félix Tshisekedi a officiellement inauguré ce lundi à Kinshasa le poste électrique de 220 KV à Kinsuka, accompagné des réseaux de distribution connexes, dont les travaux avaient été lancés le 27 juillet 2021. Cette installation, réalisée par la Société nationale d'électricité (SNEL), vise à améliorer l'approvisionnement électrique dans la capitale et à réduire les coupures de courant.
Le poste de Kinsuka agit comme un point de réception du courant électrique provenant des centrales hydroélectriques de Zongo 2 en République Démocratique du Congo et de Nganou au Congo-Brazzaville. Cette infrastructure est équipée de trois transformateurs majeurs.
Fabrice Lusinde, Directeur général de la SNEL, a souligné que "la station de Kinsuka renforce le réseau local avec une capacité supplémentaire de 50 mégawatts". La réalisation de cet ouvrage a été assurée en collaboration avec l'entreprise chinoise Shanghai Electric.
"Les citoyens congolais auront l'opportunité de célébrer les fêtes de fin d’année dans la lumière. Les délestages et interruptions d'électricité seront considérablement réduits. L'approvisionnement en électricité est en cours d'amélioration. D'ici le 8 novembre, la stabilité énergétique sera effective", a affirmé Fabrice Lusinde, directeur général de la SNEL le 30 octobre dernier.
Pour faire complet, il serait nécessaire d'investir environ 8 milliards de dollars pour moderniser le réseau électrique de Kinshasa, compte tenu de la croissance rapide de la ville. Bosco Kayombo Kayan, ancien Directeur Général de la Société Nationale d'Electricité, avait souligné en 2019 l'expansion constante de la ville, avec des constructions et des immeubles en hausse, nécessitant un renforcement des infrastructures.
Néanmoins, un défi majeur subsiste : le transport de seulement 550 mégawatts, alors que la demande énergétique atteint plus de 1000 mégawatts. Actuellement, le taux de couverture électrique de la ville s'élève à 44,1%.
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En 2020, SkyPower estimait que son projet de 1000 MW devrait se traduire par une stimulation du PIB de la RDC à hauteur de 2,3 milliards de dollars et par la création d’environ 30 000 emplois.
Dans une optique de faire progresser le déploiement des énergies renouvelables en République démocratique du Congo (RDC), le groupe Africa Finance Corporation (AFC) et SkyPower Global ont conclu un accord de développement conjoint pour la première phase du projet Green Giant de SkyPower.
L’accord est destiné à catalyser la construction de la première phase (200 MW) du projet, avec toutes les approbations nécessaires obtenues et l’attribution des terrains achevée, assurant une transition rapide vers la phase de développement et le début de la construction d’ici 2025.
« Le partenariat avec SkyPower est bien aligné avec notre mission de faire progresser l’accès à l’énergie sur le continent grâce aux énergies renouvelables. […] Nous souhaitons contribuer de manière significative à une industrialisation rapide, à la création d’emplois locaux, à une croissance économique durable et à une transition pragmatique vers le net zéro en RDC », a déclaré Amadou Wadda, directeur principal du développement de projets et des solutions techniques à l’Africa Finance Corporation (AFC).
Cette première phase de 200 MW est considérée comme une étape « cruciale » dans la réalisation de l’accord d’achat d’électricité solaire (AAE) de 1 000 MW signé en 2020 entre SkyPower et la Société nationale d’électricité (SNEL).
La RDC affiche l’un des taux d’électrification les plus bas du continent. Pourtant les ressources ne manquent pas, et les accords de projets sont nombreux à être signés, mais tardent à se concrétiser. À l’image du Projet Hydroélectrique Inga dont le financement n’est toujours pas réuni.
Abdoullah Diop / Ecofin
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Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a réceptionné officiellement, mercredi 27 septembre à Goma (Nord-Kivu), les clés de la première station industrielle du projet de dégazage du golfe de Kabuno.
Après la phase pilote lancée en 2017, l’implantation de cette nouvelle station introduit ce projet dans sa phase industrielle, a affirmé Didier Budimbu.
Pour lui, il faudra au moins trois stations pour réussir à assainir cette partie du lac Kivu, du gaz carbonique dissout dans l’eau, et qui constitue une menace pour la population riveraine.
Cependant, a expliqué le ministre, « il ne faut pas confondre le dégazage, consistant à extraire tout ce qui est dioxyde de carbone ou gaz carbonique qui n’est pas bon pour la santé, à l’exploitation du gaz méthane pour le transformer en électricité. Quand on sort le CO2, il y a des implantations par rapport à tout ce qui a été fait pour l’environnement, pour essayer d’absorber ce gaz qui est nocif pour la santé des êtres humains ».
Il s’agit là de la première phase du projet.
« Il reste deux phases pour que nous puissions avoir le complet, parce que d’après les études, il faut que nous ayons trois stations industrielles. Celle-ci, c’est la première station, il va en rester deux, qui seront livrées au fur et à mesure. Et quand on aura tous les trois, on a une année ou deux ans pour être sûrs que le dégazage va se faire complètement », a-t-il poursuivi.
Ce projet est exécuté par la société française Limnological Engeneering. Le coût total de la phase industrielle de ce projet est évalué à environ 5 millions d’euros.
Radio Okapi
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