La Banque mondiale a décidé de prolonger jusqu’au 31 janvier 2017 le projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (PARRSA) dont l’exécution dans l’ancienne province de l’Equateur et la ville de Kinshasa devait arriver à échéance le 31 décembre 2015, en accordant un financement additionnel dont le montant n’est pas encore déterminé.
Le chargé du projet de cette institution de Breton Wood en RDC, Ahmadou Oumar Ba l’a annoncé mercredi à Kinshasa, à l’occasion d’un atelier de restitution de la mission de supervision du PARRSA effectuée du 12 au 19 octobre par une délégation conjointe du gouvernement et de la Banque mondiale dans les provinces de la Mongala, du Sud et du Nord-Ubangi(ex province de l’Equateur), après la ville de Kinshasa. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général à l’Agriculture, Pêche et Elevage, Ali Ramazani, président du comité de pilotage du PARRSA.
Résultats encourageants
M. Ahmadou s’est dit impressionné par les résultats sur terrain et les témoignages des producteurs dans ces trois provinces. Il a particulièrement apprécié les interventions du projet dans l’aménagement des poulaillers, des chèvreries dotées des lits en bambous pour les bêtes et par la mobilité des passants sur les routes de desserte agricole, réhabilitées ou aménagées par le PARRSA. Toutefois, M.Ahmadou a noté que le projet dans cette partie de la RDC n’est pas que rose, car il ya aussi des améliorations à apporter.
Un autre membre de la délégation n’a pas caché son admiration face au dynamisme et à la prise de conscience des agriculteurs vis-à vis de ce projet qui, selon lui, a imprimé un élan particulier à Gemena (chef-lieu du Sud-Ubangi).
Augmenter la productivité végétale
De son côté, le coordonateur national du PARRSA, Alfred Kibangula a indiqué que les interventions du PARRSA dans les trois provinces ci-dessus et la ville de Kinshasa visent l’augmentation de la productivité agricole et l’amélioration de la commercialisation des produits végétaux dans sa composante végétale.
Dans la composante infrastructures rurales, le projet entend améliorer les circuits de commercialisation en connectant les secteurs de production et les marchés des produits grâce à la réhabilitation de 2.500 Km de routes de desserte agricole, et aussi de la construction de 4 marchés et 16 entrepôts.
La sélection de ces routes et leur validation, ainsi que celle des marchés et entrepôts dans les trois provinces actuelles, alors districts de l’ancienne Equateur s’est faite sur une base participative impliquant les communautés bénéficiaires et les autorités locales, a précisé M.Kibangula.
Impacts du projet PARSSA dans la vie des populations
Ahmadou Ba a souligné par ailleurs, que ce projet de développement avance conformément aux objectifs du millénaire sur le développement(OMD), en ce sens qu’il a des impacts directs sur la vie des populations autochtones, surtout en améliorant la sécurité alimentaire et en promouvant une agriculture durable.
A la fin du projet, 103.000 ménages des petits producteurs (agriculteurs et éleveurs) seront atteints dans l’ensemble des trois provinces. Ce qui représente environ 20% des ménages agricoles de l’ancienne province de l’Equateur. Il estime que la dynamique est lancée et qu’il faut continuer à encadrer ces producteurs et à les soutenir maintenant que, grâce à l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique(INERA) et les agri-multiplicateurs, les semences améliorées de qualité peuvent être disponibles pour les petits exploitants.
Les semences améliorées ont permis d’améliorer les rendements agricoles pour les cultures vivrières de base dans les trois provinces, a-t-il dit. Le projet a rendu possible la stabilisation des fermes animales où des géniteurs, en ce qui concerne les petits ruminants et la volaille, sont en production constante.
Ce qui pour le représentant de la Banque mondiale est une des innovations du projet dans une province où tout a été décimé, a souligné M. Ahmadou Ba. En termes de réhabilitation des infrastructures routières, M. Moussa de l’agence UNOPS du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), a mis l’accent sur la nécessité de la mise en place d’un système d’entretien pour la pérennisation du projet.
Pour lui, l’infrastructure routière a des effets à impacts directs sur la vie des populations, car, améliorant le trafic sur des pistes praticables et réduisant sensiblement les prix de transports de certaines cultures. Le projet a prévu la construction de 212 ponts, 16 ponts de grande portée, 4 marchés et 7 entrepôts.
Le représentant de l’UNOPS a proposé en outre, la mise en place des plans d’action pour la mise en conformité environnementale et sociale des infrastructures réhabilitées et la mise en place d’un plan de gestion des marchés ruraux et entrepôts.
ACP/Fng/Zng/May