Le potentiel halieutique du parc de Virunga est passé de 16.000 tonnes par an à moins de 10.000 tonnes du fait de l’exploitation illégale des eaux de ce parc, a indiqué lundi à l’ACP le responsable du parc de Virunga, Emmanuel de Mérode, de passage à Kinshasa.
Ce responsable qui a requit l’anonymat a sollicité auprès des autorités compétentes la sauvegarde de ce patrimoine naturel national et mondial, avant de faire remarquer que la série des massacres perpétrés par les hors-la loi sur des espèces animales, notamment les hippopotames. En effet, 20% des hippopotames de la planète sont répandus dans les eaux du parc.
La population des hippopotames est passée de 27.000 individus à 350 en 2005, a-t-il précisé, expliquant que ces animaux participent au renforcement de la valeur nutritive du parc. Cette situation est à coupler avec l’engouement de nombreux pécheurs illégaux à exploiter les eaux du parc.
Pour M. De Mérode, cette exploitation anarchique du parc impact négativement sur le quotidien de la population et sur l’écosystème. Il a rappelé, par ailleurs, les arguments économiques qui militent en faveur de la sauvegarde dudit patrimoine. Le parc de Virunga est riche en ressources halieutiques d’une valeur globale estimée à 38 millions USD par an.
ACP/Kayu/JGD