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La Banque mondiale vient de mobiliser 79 millions de dollars pour faciliter les transactions commerciales dans les Grands Lacs. Ce fonds va bénéficier directement à trois pays de la région, en l’occurrence la République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda, annonce un communiqué de presse émanant de cette institution de Breton Woods.

Près de 80.000 commerçants et leurs familles dépendent des échanges transfrontaliers dans la région des Grands Lacs, atteste la Banque mondiale. Ils seront les principaux bénéficiaires de l’opération de don et de crédit de l’Association internationale de développement (IDA). Cette opération, d’un montant total de 79 millions de dollars, a été approuvée le 25 septembre dernier par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale. Elle permettra de renforcer la sécurité alimentaire, en améliorant les perspectives professionnelles et le bien-être général des populations de la région.
Ce financement viendra appuyer le Projet de facilitation des échanges commerciaux dans les Grands Lacs, dont l’objectif est de faire diminuer le coût des échanges, supporté par une majorité de petits commerçants et de femmes dans les zones frontalières entre l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Il contribuera au développement de marchés régionaux à proximité des postes frontières et au déploiement d’infrastructures, permettant de gérer le flux grandissant de biens, de services et de personnes. Un volet prévoit également de renforcer les capacités des agents aux frontières pour assurer la délivrance de services efficaces et de qualité.

SATISFACTION MUTUELLE
"Une approche régionale de la facilitation des échanges est indispensable pour appuyer les efforts de chaque pays", souligne Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique. "Les trois pays des Grands Lacs couverts par ce projet rencontrent des difficultés similaires qui appellent une réponse collective et, à cet égard, les frontières sont la solution sous réserve qu’elles soient sûres et permettent aux commerçants de travailler dans un environnement favorable".
Pour de nombreuses communautés d’Ouganda, de la RDC et du Rwanda, les principaux débouchés commerciaux se trouvent de l’autre côté de la frontière et le commerce transfrontalier informel joue un rôle important pour rapprocher les petits producteurs des marchés. Les postes frontières, à l’instar de Petite Barrière à Goma, en RDC, que franchissent chaque jour en moyenne entre 20.000 et 30.000 personnes, peuvent devenir de véritables goulots d’étranglement pour un négociant souhaitant toucher de nouveaux clients.
"Nous saluons la perspective de la participation de nos pays respectifs au sein de la Zone de Libre Echange Triparite COMESA-EAC-SADC et nous accueillions l’élaboration d’un Project de Facilitation du Commerce dans la région des Grands-Lacs", affirment, dans un communiqué conjoint, Mme Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, Ministre du Commerce de la RDC et François Kanimba, Ministre du Commerce et de l’Industrie du Rwanda. "Nous sommes, soulignent-ils, satisfaits des échanges commerciaux de longue date entre nos deux pays. Echanges susceptibles de contribuer à forger la paix, la stabilité et la sécurité dans la région des Grands-Lacs".

APPUYER LES ROTATIONS TRANSFRONTALIERES
L’opération approuvée contribuera à améliorer les infrastructures et les installations commerciales clés pour permettre aux piétons, aux passagers et aux véhicules commerciaux de franchir les frontières rapidement et en toute sécurité. Elle renforcera également la sécurité des petits commerçants, avec la création de voies réservées aux piétons, l’installation d’éclairages et de caméras et la construction d’entrepôts où stocker, sans risque, leurs marchandises.
Ces dispositions réduiront les délais nécessaires au franchissement des frontières et à la conduite des affaires, offrant ainsi aux commerçants la possibilité d’effectuer plusieurs rotations par jour et, ce faisant, d’augmenter leurs revenus.
"Le projet approuvé aujourd’hui participera au renforcement de la sécurité dans la région en améliorant les niveaux de vie dans les zones frontalières, en facilitant les échanges transfrontaliers et en confortant l’interdépendance économique entre ces pays, grâce à des infrastructures, des politiques et des procédures connectives", affirme Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle Commerce et compétitivité auprès de la Banque mondiale.

REDUCTION DU HARCELEMENT AUX FRONTIERES
Les améliorations apportées aux infrastructures frontalières iront de pair avec une gestion et une gouvernance des frontières optimisées et le déploiement d’agents mieux formés. Ce sont là des aspects essentiels pour les petits commerçants, et notamment pour les femmes, souvent victimes de harcèlement et de violences physiques, sans parler de l’extorsion de pots-de-vin.
Les femmes sont un maillon essentiel du commerce et de la prospérité. Il faut donc leur permettre d’opérer en toute sécurité. Le projet défendra pour ce faire l’introduction de mécanismes opérationnels de gestion des plaintes et de résolution des différends, de renforcement de la sécurité et de réduction du harcèlement aux frontières.

UNE AVANCE SUR LE 1 MILLIARD DE DOLLARS PROMIS
Le Projet de facilitation des échanges commerciaux dans la région des Grands Lacs fait suite à une promesse de 2013 du président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, à l’occasion d’un déplacement en Ouganda, en RDC et au Rwanda avec le secrétaire-général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans le but de promouvoir la paix, la sécurité et le développement économique dans la région.
A cette occasion, Jim Yong Kim s’était engagé à mobiliser 1 milliard de dollars supplémentaires pour la santé, l’éducation, la nutrition, la formation professionnelle et d’autres services essentiels en RDC et, plus largement, dans les pays des Grands Lacs.

Avec Yves KALIKAT / forum des as

 

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