Les ministres d’Energie d’Afrique centrale vont échanger sur l’avenir de leurs secteurs du 2 au 3 octobre au Cameroun.
La Banque mondiale vient d’élaborer un rapport portant sur le rôle des partenariats publics-privés (PPP) dans la transmission de l’énergie en Afrique. Ce document sera présenté à la session d’ouverture de "Futur Energie Afrique Centrale", prévue les 2 et 3 octobre prochains à Yaoundé, au Cameroun.
Les ministères régionaux de l’énergie se donnent rendez-vous la semaine prochaine au pays de Paul Biya. Ils assisteront à la présentation et débattront du rapport de la BM intitulé "Interconnexion : partenariats publics-privés pour la transmission d’énergie en Afrique ".
Le rapport indique que le secteur privé est d’ores et déjà très impliqué dans la production énergétique en Afrique. "Or, la même chose pourrait se produire pour le secteur du transport de l’électricité, comme c’est le cas ailleurs dans le monde, un modèle connu sous le nom du modèle de transmission, indépendant d’énergie (IPT), souligne Samuel Oguah, co-auteur du rapport.
Selon ce spécialiste du secteur de l’énergie pour le "Energy and Extractives Global Practice " à la B.M., ce rapport " donne des lignes directrices pour les gouvernements et les entreprises du secteur en Afrique dans le but d’accroitre la participation du secteur privé dans le domaine du transport de l’énergie. Cela inclut entre autres le développement d’une politique claire, l’élaboration de cadres juridiques et règlementaires, différents modèles à piloter, mais aussi assurer les revenus nécessaires et l’amélioration des crédits.".
M. Oguah évoque l’intérêt du rapport de la Banque Mondiale : "Nous attendons avec impatience une table ronde pleine d’intérêts."
Compte tenu des échecs des concessions des services publics, pourquoi le spécialiste en énergie de la BM pense-t-il que la transmission indépendante d’énergie pourrait fonctionner ? A cette question, il répond sans ambages : "Les concessions sont généralement de plus grande envergure et nécessite souvent une règlementation plus stricte. Même s’il y aura toujours besoin d’une reforme concernant le secteur entier, le modèle de transmission indépendante est plus isolé, car rattaché à un projet unique ".
Selon le co-auteur du rapport, une entreprise privée peut participer sur un contrat à long-terme pour construire, exploiter, maintenir et financer les lignes de transmission. " C’est pourquoi nous donnons une meilleure chance de réussite à ce modèle. Cela ne veut pas dire qu’il peut être appliqué partout ou sous n’importe quelle condition. Il y a des conditions essentielles comme souligné dans notre rapport mais nous voyons assez de potentiel pour sa mise en œuvre ", conclut le co-auteur du rapport.
Selon le programme, la session d’ouverture connaîtra la présence des ministres de l’Energie du Cameroun, de Guinée Equatoriale et de la République Centrafricaine. Le ministère de l’Eau et de l’Energie du Cameroun annoncera notamment son besoin de trouver des développeurs de projets pour la gestion de nouveaux projets d’une capacité de 150M d’ici 2019.
Plateformes de rencontre pour les énergies de pointe "Futur Energie Afrique Centrale ", auparavant connu sous le nom d’iPAD Cameroun, est devenu un rassemblement stratégique régional. Ce cadre permet à ses membres (Angola, Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Guinée Equatoriale, et Gabon) de partager leurs expertises, leurs développements et leurs plans afin de faciliter l’intégration au réseau électrique régional.
L’une des priorités du programme en cette année est d’encourager la collaboration privée et publique afin que plus de projets soient ajustés.
Dina BUHAKE / forum des as