Loading Page: Tourisme en RDC : une mine d’or abandonnée ? - RDC finance - RDC économie: toute l'information économique de la RDC

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La promotion du tourisme en RDC, serait-elle, le cadet de soucis des autorités congolaises ? Question à laquelle l’on ne saurait répondre avec certitude. Toujours est-il qu’à voir la place réservée, à ce secteur dans la gestion d’un grand nombre des ressources congolaises, on serait tenté de déduire que ce secteur retient à peine l’attention des décideurs, pour ne pas dire, qu’il est, pratiquement, laissé pour compte. 

Pourtant, des efforts sont déployés, par les structures qui ont mission de le piloter, mais à défaut d’une politique conséquente, mieux d’une bonne appréciation de ce secteur, tous ces efforts sont voués à l’échec. Conséquences directes : le tourisme végète. Et cela en dépit de la multiplicité des potentialités touristiques dont regorge le pays et qui ne demandent pas mieux que de se vendre. Une potentialité composée de merveilles de la nature, sites et autres attractions que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs. C’est le cas entre autres, des espèces animalières rares au monde telles que l’okapi, les gorilles de montagne, le rhinocéros blanc ou des sites comme les Parcs de la Garamba, de la Salonga,  Upemba, Kundelungu, Kahuzi-Biega,  les eaux thermales, les volcans éteints,  une flore multiforme etc. une richesse énorme qui peut être considérée, comme une mine d’or abandonnée.

Mais, si la RDC, avec tout ce qu’elle compte comme variétés touristiques relègue ce secteur au second plan, le cas n’est pas le même sous d’autres cieux où le tourisme contribue énormément au budget de l’Etat. Pour ce faire, ces pays ont mis sur pied une politique promotionnelle qui se passe de tout commentaire.

Toutefois, pour la RDC, l’espoir demeure quand même.  Cette assertion tient du fait qu’il existe tout de même des structures qui œuvrent pour sa redynamisation. Bien sûr que ces structures ne sont pas à confondre avec celles composées des  » raquetteurs  » que l’on voit faire la ronde dans des hôtels, et autres bars où ils perçoivent de taxes dont les revenus prennent des directions inconnues. Aussi, la promotion touristique implique plusieurs paramètres dont la moralisation des agents de l’ordre qui ont souvent tendance à afficher un comportement pas propre à attirer des touristes.

 

Un déficit avoué

Qu’à cela ne tienne, des voix autorisées ont également fait l’autocritique de ce secteur et préconisé des pistes de sortie. Il ressort de cette analyse que la RD Congo est confrontée à un important déficit d’infrastructures touristiques  ne permettant pas de revaloriser les activités de ce secteur.

Conscient de cette réalité, il est indiqué que le gouvernement s’y est penché dans une approche qui vise à faire du tourisme un des secteurs prioritaires pour le développement du pays, par une gestion de proximité du tourisme et pour redynamiser le secteur par un système d’Antennes nationales de tourisme et les communautés de base.

Une lacune à combler aussi au niveau international avec l’implication de nos ambassades et chancelleries où l’image du pays n’est pas non plus suffisamment reflétée. De ce point de vue, la vision du gouvernement dans ce secteur vise à assurer la promotion du tourisme congolais à l’étranger par l’amélioration du marketing, privilégier le tourisme sélectif et développer l’écotourisme, notamment le tourisme culturel, le tourisme d’affaires et celui de congrès permettant d’intensifier la collaboration avec les organisations internationales intervenant dans le secteur du tourisme. Il s’agit, peut-on retenir, d’encourager également la coopération avec tous les  partenaires tant bilatéraux que multilatéraux dans le but de contribuer au maintien de la compétitivité  des prix de prestations touristiques.

Il ressort de cette même analyse que le gouvernement de la RC se doit pour promouvoir ce secteur, de définir quelques stratégies incitatives. Il est bien évident que la réussite de cette approche dépend aussi de la sécurisation de l’ensemble du territoire national, dès lors que la plupart de sites touristiques se trouvent dans cette partie du pays souvent en proie à des attaques récurrentes.

Maurice Bakeba / l'observateur