Le ministre de l’Agriculture, Georges Kabongo Kazadi, a indiqué que la sécurité alimentaire des populations est l’une des préoccupations majeures du gouvernement, à l’ouverture d’un atelier sur l’intégration des initiatives de réduction de pertes vivrières, samedi à Kinshasa.
Il a fait savoir que c’est dans ce cadre que le gouvernement s’est engagé dans un vaste programme de l’agriculture de proximité visant à renforcer les systèmes alimentaires. Pour y parvenir, M. Kabongo a estimé nécessaire que le gouvernement et ses partenaires associent les efforts pour réduire les pertes des aliments produits.
La réduction des pertes alimentaires, a-t-il dit, constitue un élément central de la durabilité des systèmes alimentaires, soutenant que cette réduction augmente la disponibilité alimentaire au niveau national et local. Elle est, a-t-il ajouté, une réponse aux petits exploitants qui interviennent aux stades de la récolte et de l’après-récolte subissant des pertes économiques et un manque à gagner liés à ces pertes.
Pour les consommateurs finaux, le ministre note que cette situation resserre l’offre de denrées alimentaires finales et provoque une hausse des prix à court terme et occasionne, à long terme, l’utilisation non durable des ressources naturelles, mettent en péril la production future.
Il a, au nom du gouvernement, remercié les agences du système des Nations Unies, basées à Rome, pour avoir initié ce projet. A l’en croire, les conclusions issues des travaux aideront à mettre en œuvre la feuille de route issue de la déclaration de Malabo de l’Union africaine, afin de résoudre les pertes à l’échelle de 50% d’ici 2020.
Les agences du système des Nations unies dans la réalisation du projet
Le représentant a.i de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en RDC, Alexis Bonte, a rappelé à cette occasion, qu’il y a de cela trois ans que les trois agences du système des Nations Unies, à savoir, le PAM, le FIDA et la FAO, ont conduit les activités du projet, financé par le gouvernement Suisse, dont l’objectif est de contribuer et d’ améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus des chaines de valeur des céréales.
L’atelier de Kinshasa, a-t-il fait savoir, consiste à valider le rapport de réplication des études d’évaluation des pertes alimentaires de maïs et du riz à Luozi.
Cette étude, a-t-il précisé, est la deuxième après celle intervenue au lancement du projet dans la province du Kwilu et du Kongo Central ayant consisté à l’évaluation des causes des pertes post-récoltes, l’estimation et la détermination de leur ampleur sur différents segments de la chaine de production.
Selon lui, l’évaluation de cette étude a abouti à une stratégie de réduction de pertes en vue de générer des propositions concrètes pour orienter les investissements et les programmes de réduction des pertes alimentaires.
Alexis Bonte a affirmé avoir réalisé, la formation sur les bonnes pratiques de gestion post-récolte, la production d’un certain nombre d’équipements appropriés pour différentes catégories d’utilisateurs.
Ce projet a amplement assuré en phase pilote, la distribution de 3.000 sacs hermétiques, 100 silos métalliques et 50 plastiques de différentes capacités, 100 bidons, 5 égreneuses et 5 décortiqueuses.
Avec ACP