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L’envolée des ventes de véhicules électriques a été telle que l'on pourrait bientôt manquer de cobalt. La production mondiale devrait atteindre son pic en 2024, et décliner ensuite

La forte progression des ventes de voitures électriques provoque une consommation faramineuse d’un minerai rare, le cobalt. Pour la première fois en 2021, la consommation de cobalt par l’industrie automobile a dépassé celle des téléphones et des ordinateurs portables, c’est le FT qui nous apprend cela aujourd’hui. Le cobalt, c’est un sous-produit du cuivre et du nickel, il est utilisé dans les batteries électriques, il sert à protéger de la surchauffe. 

L’envolée des ventes de véhicules électriques a été telle l’année dernière - +63% en Europe sur 2021, sans compter les hybrides - qu’on a consommé 175.000 tonnes du précieux minerai, alors que la production n’était que de 160.000 tonnes. En fait, on a dû taper dans les stocks. Cela signifie que l'on peut manquer de cobalt car la production mondiale devrait atteindre son pic en 2024, et décliner ensuite. 

Ce qui est incroyable, c’est que cette production mondiale est très concentrée au plan géographique. Presque les trois quarts proviennent de la République démocratique du Congo, en Afrique centrale, soit 118.000 tonnes, selon le Cobalt Institute, alors que le second producteur mondial, l’Australie, n’est qu’à 5.600 tonnes. Et en RDC, les mines sont largement possédées par les Chinois et une société minière britannique, Glencore. 

Le minerai est produit dans des conditions écologiques et sociales parfois désastreuses. Selon le Département du Travail américain, 25.000 enfants congolais travailleraient dans ces mines, souvent pour aider leurs parents. Une fois extrait, le minerai doit être raffiné. Et qui détient les deux tiers des capacités de raffinage mondial ? La Chine.

Une fatalité ?

 

Dans un état de dépendance considérable, vu les prévisions de production des industriels de l’auto. Du coup, c’est le branle-bas de combat général en Occident. Aux États-Unis, le président Joe Biden vient de ressusciter une loi datant de la guerre de Corée, dans les années 50, pour autoriser l’état fédéral à réquisitionner des commandes de cobalt, de nickel et de lithium, tous trois composants des batteries, en cas de nécessité. 

Même les industriels comme l’américain Tesla songent à acquérir des mines, de façon à sécuriser leurs approvisionnements. En France, un rapport très complet sur ces métaux réalisé par Philippe Varin, ancien patron de PSA, a été remis au gouvernement en janvier dernier, et plusieurs programmes ont été lancés dans le cadre de France 2030. Et en attendant, le prix grimpe : + 7,8% rien que sur la semaine pour le cobalt de RDC.

D'autres moyens de fabriquer des batteries ?

Les Chinois ont développé des technologies alternatives, avec des produits de substitution, en particulier un géant industriel qui s’appelle BYD. Encore les Chinois. Et il y aura certainement des avancées pour remplacer le cobalt, mais pas avant plusieurs années. C’est encore un autre secteur où les pays occidentaux découvrent tardivement qu’ils se sont laissé doubler, se reposant sur une mondialisation qui promettait de se fournir en n’importe quel produit, n’importe quand. Illusions. 

 À la faveur de la transition énergétique, on pensait se libérer de la dépendance vis-à-vis des pays pétroliers. Et on découvre qu’en réalité, nous passons d’une dépendance à une autre. La bonne nouvelle quand même, c’est que la prise de conscience est là. En l’espace de deux ans, nous avons expérimenté notre vulnérabilité en matière de masques, de vaccins, de semi-conducteurs, de minerais stratégiques, de gaz, d’électricité, et demain de céréales, c’est quasiment fait, et peut-être d’eau portable. Il est temps de s’organiser.

RTL

 

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