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 Pour sa part, le ministre des Finances a indiqué la RDCcompte sur le concours notamment de la BAD pour impulser une relance durable de son économie.

Reçu hier mardi 18 juin par FATSHI, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a réaffirmé l'accompagnement de son institution à soutenir les efforts de développement de la RDC.S'agissant du secteur de l'énergie, par exemple, le président de la BAD assure que l'institution financière développe déjà un projet sur Inga. Il a salué les efforts et la volonté du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la restauration de la paix en RDC, car, a-t-il estimé, s'il n'y a pas de paix, il n'y a pas de développement. Il a également salué les efforts du Chef de l'État pour la libération des prisonniers politiques, avant de le rassurer du soutien total de la BAD qui est " sa banque pour le développement de la RDC.

Pour Akinwumi Adesina, la BAD est le premier partenaire de la RDC qui, selon lui, est actionnaire de la BAD depuis 1973. Le président Félix Antoine Tshisekedi a salué l'engagement de la BAD en RDC qui, depuis 1973, a financé des projets à hauteur de 6,1 milliards de dollars américains. Et actuellement, le portefeuille projets de la BAD se chiffre à environ 1,5 milliards de dollars.

Le ministre des Finances, Henri Yav Mulang,a pour sa part, indiqué que la RDC entend capitaliser les avancées politiques et économiques des dernières années, pour impulser, avec notamment le concours de la BAD, une relance durable de son économie ". Lire ci-dessous, le briefing du ministre des Finances, à l'ouverture de l'entretien avec le président de la BAD à Kinshasa, le 18 juin. DK

Briefing de monsieur le ministre des finances a l’ouverture de l’entretien avec le président de la Banaque africaine de développement a Kinshasa, 18 juin 2019

 

Monsieur le Président de la BAD,

 

Excellence Monsieur le Ministre d’Etat,

 

Messieurs les Membres du Gouvernement, Chers Collègues,

 

Monsieur le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat,

 

Mesdames et Messieurs,

 

Il me revient l’honneur, en tant que Gouverneur pays de la Banque Africaine de Développement, BAD en sigle, de vous recevoir ce jour, dans ce cadre de l’Hôtel Kempiski Fleuve Congo, à l’occasion de la visite à Kinshasa du Président de cette institution financière panafricaine, avec laquelle notre Pays entretient une coopération aussi ancienne qu’active.

Je saisis cette occasion pour réitérer à Monsieur le Président de la BAD ainsi qu’à sa délégation, mes souhaits de bienvenue et d’un agréable séjour dans la capitale de notre pays.

Mais avant de revenir sur les différents aspects de cette coopération, je voudrais, d’abord, rappeler le contexte dans lequel se déroule aujourd’hui la visite de notre hôte.

A ce sujet, au plan socio-politique, il y a lieu de rappeler que la RD Congo vient, au terme des élections générales tenues le 30 décembre 2018 et financées sur ses ressources propres, de réussir sa première passation de pouvoir à la tête de l’Etat.

Le processus d’installation de nouveaux animateurs des institutions touche bientôt à sa fin avec la mise en place d’un nouveau Gouvernement dont le Premier Ministre a déjà été désigné.

Le pays concentre actuellement ses efforts pour la maîtrise de la maladie à virus Ebola qui sévit dans une partie du Nord-Kivu.

Au plan sécuritaire, la situation est globalement calme sur l’ensemble du territoire national, excepté quelques zones isolées dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri où notre armée est en train de pourchasser les forces négatives qui y sèment la terreur.

Au plan économique, la situation macroéconomique reste stable.

Il importe de rappeler ici que cette situation a connu deux moments forts, influencés par la conjoncture économique mondiale.

De 2015 à 2016, l’activité économique nationale a connu un ralentissement suite à la baisse des cours des matières premières et le taux de croissance qui avait atteint 9,5% en 2014 a chuté à 6,9% en 2015 et 2,4% en 2016.

De 2017-2018, la croissance économique a repris, boostée par la remontée de cours de principaux produits d’exportation de la RDC. Cette reprise de l’activité économique a été marquée par l’augmentation du taux de croissance du PIB réel qui s’est établi à 3,7% en 2017, avant de connaître une accélération en 2018 pour atteindre 5,8%. L’évolution des indicateurs macroéconomiques au cours de janvier à début juin 2019 se présente comme suit:

- au niveau des prix intérieurs, le taux d’inflation a connu un net ralentissement, ce taux étant projeté à fin 2019 entre 5,5% et 7%, contre 23,6% en 2016 et un pic de 54,7% en 2017 ;

- sur le marché des changes, on note une relative stabilité de la monnaie nationale par rapport au dollar américain, le taux de change étant marqué en 2019 par rapport à décembre 2018 par un taux de dépréciation cumulé de 0 ,6%, laissant entrevoir, à politique inchangée, une dépréciation de 1,2% à fin décembre 2019 ;

- au niveau des réserves internationales, on relève une progression en 2019 du volume de ces réserves, à USD 1,1 milliard à fin mai 2019, correspondant à 4 semaines et deux jours d’importations des biens et services ; ce niveau demeurant presque le même qu’en 2017,à cause notamment de la prise en charge de tout le processus électoral sur fonds propres du Gouvernement ;

- enfin, sur le plan de finances publiques, la situation de la trésorerie publique cumulée était excédentaire au 30 avril 2019de plus de CDF 300 milliards.

Ce résultat a été obtenu malgré l’important déficit accumulé au cours de l’année 2016, suite au fléchissement des recettes provoqué par la baisse des cours de nos principaux produits d’exportation, et en dépit également de la consommation des excédents réalisés en 2017 par les dépenses du processus électoral financées intégralement sur fonds propres de l’Etat.

Certes, ce rappel du cadre macroéconomique, assez encourageant, ne doit pas occulter nombreux défis que le Gouvernement est appelé à relever.

Ces défis, qui constituent les principales orientations du Chef de l’Etat, sont en l’occurrence :

- l’amélioration et le renforcement de la gouvernance dans tous les secteurs, par la lutte contre la corruption ;

- le développement du secteur agricole ;

- la diversification et la transformation de l’économie ;

- le développement et la modernisation des infrastructures de base dans le secteur des transports et communications ;

- la promotion du développement social par la réhabilitation des hôpitaux et des écoles ;

- l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité, à travers des projets intégrateurs, notamment INGA 3 ;

- la valorisation des ressources humaines, par la création des emplois pour les femmes et les jeunes.

Il reste vrai que pour relever ces défis et réaliser les projets qui s’y rapportent, les efforts pour le maintien de la stabilité macroéconomique doivent se poursuivre.Ceci implique notamment une gestion rigoureuse des finances publiques, la mise en œuvre des réformes courageuses visant une mobilisation plus accrue des recettes internes de l’Etat, le tout accompagné d’une amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs.

Ce rappel du contexte socio-politique et économique de notre pays fait, je reviens à présent sur la coopération entre la BAD et notre pays.

Cette coopération est marquée, à ce jour, par un portefeuille d’un montant de 1,4 milliard d’USD , répartie sur plusieurs secteurs, à savoir : (i) infrastructures de transport (30%), (ii) énergie (26%), (iii) eau-assainissement (12%), (iv) agriculture (12%), (v) social (8%), (vi) gouvernance (7%), (vii) industrie et mines (4%) et (viii) finance (1%).

C’est ici l’occasion pour moi de remercier, au nom de notre Gouvernement, le Management de la BAD pour toutes les allocations qui sont accordées à notre pays par cette institution dans le cadre de notre partenariat.

Je constate, par ailleurs, Monsieur le Président, avec satisfaction, que la BAD a retenu comme projets à financer dans notre pays ceux qui sous-tendent les 5 piliers de votre programme à la tête de la BAD et qui rentrent aussi heureusement dans le cadre des priorités du Gouvernement de la RDC.

Ainsi, le premier pilier de votre programme, à savoir « éclairer l’Afrique », contient 7 projets pour un montant total de 486 millions d’USD.

Le deuxième pilier, qui est « nourrir l’Afrique », comprend 5 projets dans le secteur agricole pour un montant de 160 millions d’USD.

Ces deux premiers piliers préparent et soutiennent la réalisation prochaine des projets du troisième pilier, qui est « industrialiser l’Afrique ».

Quant au quatrième pilier, à savoir « intégrer l’Afrique », choisi comme thème dans le cadre de dernières Assemblées Annuelles organisées à Malabo, il renseigne 7 projets pour un montant total de 480 millions d’USD. La position géostratégique de notre pays, au centre du Continent, avec 9 pays voisins, lui confère des atouts indéniables pour jouer les premiers rôles dans l’intégration de l’Afrique, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.

Enfin, le cinquième pilier, à savoir « améliorer les conditions des vies de l’Afrique », non seulement est la conséquence naturelle de la réalisation de quatre premiers piliers, mais aussi les grands projets dans le domaine de l’électricité, comme INGA 3 et dans la desserte en eau potable, contribuent à sa concrétisation.

Le Gouvernement de notre pays se félicite que ces projets soient conformes au Document de Stratégie Pays, prorogé jusqu’en 2020, en attendant la finalisation de son Plan National Stratégique de Développement (PNSD), sur lequel pourra se reposer la constitution du 15ème FAD.

Notre pays entend résolument capitaliser les avancées politiques et les acquis économiques de ces dernières années pour impulser, avec le concours de ses partenaires bi et multilatéraux, tels que la BAD, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, une relance durable de son économie.

C’est dans ce cadre, qu’à la demande personnelle de Son Excellence Monsieur le Président de le République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, une mission du FMI venait de séjourner dans notre pays pour les consultations au titre de l’article IV des statuts de cette organisation. Les conclusions de ces consultations, permettront, une fois adoptées par le Conseil d’Administration du Fonds, d’ouvrir la voie à des négociations pour un programme formel avec le FMI.

En attendant, notre Gouvernement vient déjà d’adresser une requête en appui budgétaire auprès de la Banque Mondiale dont une équipe d’experts arrive, dans le cadre de ce dialogue, cette semaine encore dans notre pays pour des discussions techniques avec nous.

Vous conviendrais avec moi, qu’après les efforts fournis pour financer, seul , sans appui extérieur, les processus électoral, notre pays a besoin d’une bouffée d’oxygène pour lui permettre de faire face aux nombreuses attentes de la population.

Nous en profitons pour vous annoncer, Monsieur le Président, que nous allons faire de même en direction de la BAD, en vous adressant aussi une requête pour un appui budgétaire. Nous vous disons, d’ores et déjà merci de l’attention que vous y accorderez personnellement.

Avant de terminer et de vous passer la parole, Monsieur le Président, j’aimerais attirer votre attention sur la nécessité que nous croyons, au regard de l’ampleur que prend la coopération entre votre institution et notre pays, de renforcer le staffing du personnel de la BAD à la mission résidente de la RDC.

Nous pensons qu’il serait indiqué de compléter le Bureau National avec des postes clésci-après : (i) Responsable Pays, (ii) Task Manager en Energie, (iii) Task Manager en Agriculture et (iv) Task Manager en Gouvernance. Cela rentrerait, à point nommé, dans le cadre de la politique de décentralisation prônée par la BAD. 

Je vous remercie.

 

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